Gyeongju : la tombe d’un commandant du Ve siècle dévoile les secrets d’une élite militaire oubliée
- 산드린 France
- il y a 7 heures
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La ville historique de Gyeongju, ancienne capitale du royaume coréen de Silla, vient une nouvelle fois de révéler un pan fascinant de son passé.
Lors d’une fouille archéologique dirigée par la Korea Heritage Service (문화재청) et la municipalité, les chercheurs ont mis au jour une tombe à double structure contenant les restes d’un commandant militaire datant du IVᵉ ou du Vᵉ siècle.
⚔️ Un commandant et son cheval, figés dans le temps
Sous un tumulus du quartier Hwangnam-dong, les archéologues ont découvert une chambre funéraire en bois renfermant un ensemble militaire complet : une armure à plaques mêlant cuir et métal, des fragments d’armure de cheval, ainsi qu’une couronne en bronze doré.
Une telle combinaison d’équipement, à la fois pour le soldat et pour sa monture, est extrêmement rare : la dernière découverte comparable remonte à 2009.
Ces artefacts confirment l’existence d’une cavalerie lourde organisée au sein de Silla et soulignent le rôle politique des chefs militaires : leurs armures n’étaient pas seulement des armes, mais aussi des symboles d’autorité.

👑 Une couronne mystérieuse
La couronne en bronze doré, bien que fragmentaire, porte des motifs d’arbres stylisés et des perles cloisonnées similaires à ceux du royaume de Goguryeo.
Cette parenté artistique laisse penser que Silla entretenait déjà des échanges culturels et diplomatiques étroits avec ses voisins, bien avant l’unification de la péninsule.
Le fait qu’un commandant militaire – et non un roi – ait été enterré avec une couronne intrigue les chercheurs : peut-être s’agissait-il d’un noble ou d’un officier appartenant à la lignée royale.

🏛️ Patrimoine et diplomatie culturelle
La découverte arrive à un moment stratégique : Gyeongju accueillera le sommet de l’APEC 2025.
Les autorités coréennes prévoient d’ouvrir temporairement le site de fouille au public, afin d’exposer les artefacts in situ et de rappeler que cette ville classée à l’UNESCO est véritablement un “musée sans murs”.
L’enjeu dépasse l’archéologie : il s’agit aussi d’affirmer la fierté patrimoniale et diplomatique d’une Corée du Sud qui s’impose comme gardienne de son histoire.
🖋️ Source : Korea Heritage Service (문화재청), Yonhap News, Maeil Business Newspaper.
📷 Crédits : Korea Heritage Service / Yonhap. Article Science & Vie
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